C’est le 11 mai, à 18h59 GMT que se perfectionne la Nouvelle Lune du mois. Dans une carte harmonieuse, qui valorise l’élément terre, le Soleil et la Lune, situés à 21° du Taureau, sont en compagnie de la Lune Noire (moyenne). Cette dernière est la clé de cette lunaison et nous allons nous concentrer sur son rôle sans aborder tous les autres aspects.
Pour rappel, la Lune Noire n’est pas une planète; c’est un point fictif qui représente le deuxième foyer de l’orbite lunaire. Cette Lilith (son autre nom) joue pourtant un rôle important, car elle agit comme une force cachée, impérieuse, qui nous enjoint de devenir qui nous sommes vraiment. Selon la formule nietzschéenne, il s’agira de nous demander si nous n’avons pas, par orgueil, tenté de nous enferrer dans la révolte ou dans le refus.
Ce qui est particulièrement intéressant, dans le ciel du 11 mai 2021, c’est que cette rencontre au sommet des deux luminaires et de Lilith se forme dans le Taureau, le signe le plus vivant et le plus enraciné dans la matière de tous. Pour schématiser (car les aspects peuvent nuancer ce tableau), le Taureau ne se pose pas de questions existentielles. Pour lui, la réponse n’est pas à chercher plus loin que ce que lui offrent ses cinq sens. Rappelons-nous que le Taureau célèbre le printemps symbolique dans toute sa splendeur. Il se suffit à lui-même par l’abondance et la simplicité des cadeaux de la Nature. Bref, autant dire que les valeurs du Taureau sont assez éloignées de celles de Lilith.
Mais par chance, le trio Soleil-Lune-Lilith est relié par un aspect favorable à Pluton. La planète de la transformation, durablement en Capricorne, vient donner un coup de pouce à cet attelage. Pluton, qui ressemble beaucoup à Lilith, va permettre d’aller puiser au plus profond de nous les ressources qui permettront de matérialiser ce qui nous tient vraiment à cœur. Une fois que nous aurons purifié nos désirs, une fois que nous aurons enlevé tout l’emballage, s’offrira à nous le cadeau de la vérité pure. Cela nous donne l’opportunité rare d’abandonner notre peur du manque matériel, pour apprendre à privilégier l’abondance du cœur.